La première fois que tu m’as quitté j’ai bien cru que ton départ était sans appel et que je ne te reverrai plus. Un aller simple sans retour.
Je t’avais presque oubliée quand tu es revenue partager à nouveau mon quotidien. Là j’étais certain que nous allions finir notre route ensemble tellement tu semblais t’installer définitivement.
Incapable de résister à ton emprise, je t’ai laissée prendre tes aises et agir à ta guise. Tu en as pleinement profité et je te sentais si heureuse en ma compagnie que ta fuite, un beau jour sans crier gare, fut pour moi une énorme surprise.
Instantanément, ma vie a repris son cours, mes pensées se sont à nouveau traduites en mots et j’ai retrouvé le goût d’écrire.
Alors, aujourd’hui, toi, ma tueuse d’inspiration, ma plume sèche, je t’affirme que ma détermination est sans limite et je te dis solennellement, toi, ma page blanche, ma panne d’idée, que si tu reviens, j’annule tout…
Oui, si tu reviens, toi, mon anti-muse, je ferme à jamais ce blog pour ne plus laisser mes lecteurs face au vide et au silence.
Mich"
PS : Si le nouvelobs.com veut publier ce message je promets que je ne ferai pas de procès !
Je voudrais dire deux choses à tous ceux qui tirent sur la clope. Premièrement, ici, ils sont les bienvenus. Dans mon troquet, ils peuvent fumer tranquilles. Assis au bar ou sur les banquettes en sky près du JukeBox, ils ont le droit d'en griller une (ou même plusieurs) et de faire à l'envie des volutes de fumée, parce que chez moi, c'est un rade virtuel où le tabac laisse les bronches intactes et ne pique pas les yeux. Deuxièmement, c'est mon voeu de l'année. Il faut qu'ils essayent de toutes leurs forces, avec la plus grande énergie, la volonté la plus tenace, d'approcher du moment où ils écraseront leur dernier mégot, avec le pouce dans le cendrier ou d'un talon rageur sur le trottoir. Ce jour-là, promis, ce sera ma tournée jusqu'à plus soif ! Et je leur prêterai même mon vélo pour qu'ils redécouvrent le plaisir d'ouvrir leurs poumons à l'air frais du matin. Vous mes ami(e)s que j'aime tant (suivez mon regard) même si chez moi je vous autorise à fumer, je vous en supplie, arrêtez cette saloperie !
Un petit billet aujourd’hui pour remuer les souvenirs. Je ne sais pas si ça fait du bien mais je me suis levé ce matin avec un air dans la tête et me voilà pour vous raconter ça.
Zina.
Qu’est-elle devenue ?
Elle s’appelait Zina. Son prénom ? Un diminutif ? On n’a jamais su. Elle est passée dans nos vies sans nous livrer la moindre bribe de la sienne.
Quand nous venions la chercher ou la raccompagner, il fallait garer la voiture à deux ou trois rues de l’endroit où elle nous disait habiter. Probablement pour éviter à son père ou ses frères de nous voir en sa compagnie. Pure hypothèse.
Nous, c’était trois mecs, des guitares et des percus. Un groupe de musique qui s’appelait GMT. C’est pas pour ça qu’on était vraiment à l’heure, on composait simplement des chansons qu'on aimait. L'époque, post Woodstock, faisait la part belle aux guitares acoustiques, pickings et harmonies vocales. Mais pour être Crosby, Stills & Nash, la volonté ne suffit pas ! On cherchait une chanteuse.
Un soir, un type qu’on ne connaissait pas, prof de philo je crois, nous a dit qu’une de ses élèves…. Ouais coco, voilà notre adresse…
Et elle est arrivée !
Zina.
Elle avait dû se faire violence. On a tout de suite compris qu’on touchait à l’éphémère et dés le début on s’est appliqué à la retenir.
Elle était ce que nous cherchions et il ne lui a pas fallu longtemps pour rentrer dans nos chansons.
Ça a duré six mois, le temps de faire deux ou trois scènes et d’enregistrer notre disque.
Elle était au milieu de nous et pourtant si loin. Quand elle voulait chanter, elle le faisait divinement bien. Mais elle n’était pas toujours prête pour ça.
Nous n’avons jamais rien su d’elle. Elle ne parlait que de l’instant, du rythme des morceaux, de la tonalité, des contre-chants. Le reste, sa soirée de la veille, son projet du lendemain, sa famille, ses copines, tu pouvais toujours te gratter. La plupart du temps, elle était muette et nous écoutait. Comme on engendrait pas la mélancolie, alors, il lui arrivait de sourire, court répit dans sa gravité naturelle.
Jolie brune triste.
Un soir, elle nous a dit « à demain » et nous ne l’avonsplus jamais revue.
Ça ne nous a pas étonnés. Ses au-revoir, depuis toujours, contenaient leur part d’adieux.
Le groupe est mort. Pour ça et pour bien d’autres raisons. Certains avaient du mal à aller au bout de leurs rêves.
Aujourd’hui, il reste une galette noire et la voix de Zina qui était sûrement, de tout ce qu’on a fait ensemble, la seule chose qui méritait d’être enregistrée.
Depuis vendredi, Jérôme a posé son sac à Buenos Aires jusqu’en janvier 07. Trois mois pour découvrir cette glorieuse métropole d’Amérique du Sud qu’il rêvait depuis longtemps de visiter. Là, il y a tout ce qu’il aime chercher : une histoire, des émotions, des promesses…
Il va faire tourner sa caméra et accumuler les images, les portraits et les témoignages pour nous ramener les films dont il a le secret.
Mon grand, nous espérons pour toi un séjour agréable, de belles rencontres et pleins de moments chaleureux. Donne nous des nouvelles de temps en temps et ne prends pas froid.
C’est un village qui se rassemble pour les obsèques de l’un des siens.
L’église est pleine à craquer et on se serre sur la place dans un silence respectueux. Entre les roucoulements des pigeons qui nichent dans le clocher on arrive parfois à saisir des bribes des oraisons et des chants qui parviennent de la nef. Tout le canton, et bien au-delà, semble s’être donné rendez-vous ce samedi matin dans ce petit périmètre cerné par les courants d’air malgré le généreux soleil d’automne.
Autour du corbillard, ce n’est pas une messe d’enterrement mais une cérémonie sans prière d’accompagnement d’un défunt où chacun debout, muet, le regard fixé sur le porche de l’édifice paraît perdu dans ses pensées.
On attend simplement sans bruit, en piétinant un peu sur place pour soulager les jambes, un signal qui marquera la fin du recueillement.
Et soudain, ça bouge sur le perron. On se rapproche encore plus les uns des autres et c’est une procession qui s’organise pour aller bénir le corps.
L’accès à l’église est conquis pied à pied, pas après pas, tandis que la parole, enfin délivrée, reprend dans les murmures, parcelles de banalités échangées qui disent toutes que la mort est injuste.
Puis on arrive sous les voûtes où la musique et les sanglots étouffés vous assaillent. L’émotion est partout et l’on évite de s’attarder sur les visages mouillés de pleurs de crainte de ne pouvoir retenir ses larmes. On fixe le cercueil pour un dernier adieu et on sort en s’essuyant les yeux.
Dehors, la place bruit de petits papotages. On s’interpelle, on se salue, on s’embrasse et on demande des nouvelles des enfants. Des groupes se forment, s’étirent, se déplacent. Des enfants courent. La vie reprend son cours et les sourires sont revenus. On est presque bien et on pourrait facilement s’attarder, aller boire un verre au café du coin.
On se quitte enfin en se promettant de se revoir bientôt.
J’ai vécu ce moment ce matin dans un village du haut Forez.
On était très nombreux pour rendre un dernier hommage au défunt. Ce n’était pas une « star », ni un « people » comme on appelle maintenant ceux qui déplacent les foules. Ce n’était même pas un notable local. Simplement un père de famille de 53 ans, habitant dans le petit bourg qui l’avait vu naître, au milieu des sapins et des champs. Il était mi-maçon, mi-paysan. Il avait vécu dignement avec ses défauts et ses qualités au milieu des siens. Il faisait partie d’une communauté et tous ceux qu’il avait de près ou de loin côtoyés depuis son enfance venaient naturellement le saluer une dernière fois.
C’est la vie des villages, une réalité qu’on est presque étonné de retrouver intacte à une époque où, au milieu des villes et des zones résidentielles, l’indifférence est tellement devenue la règle qu’on oublie même de s’en plaindre. On se flatte, via l’internet, de communiquer à la planète entière et on ne sait plus tailler une bavette avec ceux qui résident à deux pas de chez vous.
Que nous arrivera-t-il quand nous serons devenus les enfants, neveux, nièces, cousins, cousines, voisins, voisines, amis…..de personne ?
Vous vous souvenez ? C’est lui qui, dés l’arrivée des beaux jours, a acheté des skis de fond. Ensuite, au cœur du mois de juin, il a fait un stage de fart…Avec ce garçon l'adjectif "attardé" prend tout son sens!
Ca serait simplement drôle si le pire n’était pas arrivé.
J’ai appris la nouvelle en me promenant sur le web.
D’après mon enquête, Pierre, cette fois-ci beaucoup trop en avance, aurait voulu tester son nouveau matériel sur une pente abrupte d’herbe mouillée. Comme vous allez vous en rendre compte, le résultat n’est pas beau à voir et à en juger à la tête de Jean-François et René qui sont passés lui rendre visite, notre ami aura du mal a s’en remettre.
Avec un peu de cran, ça mérite vraiment le détour. Défense de rire !
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