La Mouette Qui Tousse

Non! J'en veux pas! (n°4)

Voilà encore un truc qui ne me tente pas !

Mais que je ne peux totalement refuser car, tôt ou tard, c’est inéluctable et programmé, je serai contraint de l’accepter. Comme le téléphone mobile ça nous gagne et un jour on n’aura plus qu’à se résoudre à l’utiliser.

Pour l’instant je fais de la résistance.

Alors je dis haut et fort que je ne veux pas de GPS.

Non !

Le Global Positioning System ne m’intéresse pas !

J’aime flâner, j’aime errer, j’aime muser.

J’aime me perdre, me planter, revenir sur mes pas, me gourer.

J’aime chercher et pester quand je ne trouve pas.

J’aime les chemins de traverse et les zigzags.

Les labyrinthes.

Les hésitations et les demi-tours.

Euh……A dire vrai, pas tant que ça, et surtout pas les jours où je suis un poil en retard, c’est-à-dire souvent tout le temps.

Mais surtout je déteste qu’on me tienne la main, qu’on me mâche tout, qu’on m’assiste, qu’on me donne la réponse avant la question.

Cette société est en quête d’exactitude et moi j’ai envie de me tromper.

Parce que je ne suis pas un robot.

Au train où vont les choses, on ne saura bientôt plus lire une carte ou un plan, plus se déplacer sans connexion, plus manger sans traçabilité, plus parler sans dictionnaire.

Donc, tant qu’il en est temps, avant que chaque voiture, chaque mobile et autres gadgets inutiles soient équipés en série d’un GPS, je clame aujourd’hui que non ! j’en veux pas !

Non! J'en veux pas! (n°3)

Alors là, n’y comptez pas !

Si l’envie de me faire ce cadeau vous traverse un jour l’esprit, je prends le maquis, je m’enfonce dans une grotte et je trouve la plus profonde des failles pour descendre dans les entrailles de notre Terre.

Non, non et non !

De quoi je parle ? J’ose à peine l’écrire tellement j’en ai froid dans le dos. L’idée de me réveiller un matin pour découvrir mon visage avec « ÇA »dans le miroir de la salle de bain c’est le plus affreux scénario d’épouvante que je puisse imaginer.

Plutôt me couper la tête que cette punition.

Tout mais pas un menton comme celui des frères Bogdanoff !

Tout le monde parle de cette chose étonnante.

Ils disparaissent de l’écran pendant quelques années pour cause d’audimat en berne des vacances bien méritées. On les quitte au XXème siècle avec leurs belles gueules de baroudeurs spatio-temporels et on les retrouve à l’aube d’une ère nouvelle muni d’un visage dont le bas a été rallongé d’une dizaine de centimètres. Une telle protubérance est peut-être pratique pour jouer à « je te tiens, tu me tiens par la barbichette » mais je doute que ce soit le but recherché. Alors on est en droit de se poser mille questions.

Est-ce Igor qui, au petit déjeuner, entre une tartine de beurre et une biscotte de confiture, a balancé l’idée à Grichka ?

Et Grichka, qu’a-t-il proposé en retour pour l'année prochaine, que Igor a immédiatement accepté ?

Sur quelle lointaine planète pratique-t-on cette opération si peu esthétique ?

Le chirurgien a-t-il de grandes oreilles pointues ou un index lumineux?

Est-ce que ce truc peut grandir encore ?

A force de se torturer le citron vont-ils finir par s’installer à Menton ?

Peut-on ressusciter Edmond Rostand pour une nouvelle tirade ?

Chacun peut se perdre en conjectures mais qu’importe les raisons ou les circonstances : pour moi c’est un refus absolu.

Non ! Je n’en veux pas !

Non! J'en veux pas! (n°2)

L’actualité brûlante m’oblige à compléter d’urgence la liste des cadeaux que je ne veux pas pour Noël.

Donc, pour que les choses soient claires

Je m’adresse aujourd’hui à la planète entière

Que ce blog soit le messager

De mes récentes volontés

Sous le sapin de lumière

Faut éviter l’impair.

Que l’on sache simplement

Qu’un abonnement

En tribune Boulogne.

Me mettrait en rogne

D’abord le PSG

N’est pas ma tasse de thé,

Et je suis for ever

Un supporter des Verts !

Mais surtout, pourquoi vous le cacher,

Il est des endroits à ne pas fréquenter.

Dans ces maudits gradins

comme dirait mon voisin :

« Y’a pas qu’des cons,

Mais tous les cons y sont ! »

Et encore ? c’est gentil

Pour ce genre d’abrutis.

Moi, les fauves enragés

J’aime les voir enfermés,

Des espèces d’animaux

Qu’on visite au zoo.

Non! J'en veux pas! (n°1)

Le temps des cadeaux approche à grand pas. J’adore ça.

J’ai hâte d’ouvrir les paquets, de dénouer les rubans tout en essayant de deviner ce qui se cache dans l’emballage.

Mes goûts, mes passions sont multiples et on peut me faire plaisir avec trois fois rien ( mais faut pas exagérer quand même !)

Je n’aime pas faire des listes, ça tue les surprises. Mais j’ai décidé de profiter de ce blog pour me livrer à l’exercice inverse : le catalogue de ce que je ne veux surtout pas. Tout ça dans un ordre aléatoire selon le moment où ça me vient à l’esprit.

Commençons aujourd’hui par le dernier disque de Michel Sardou.

Désolé pour ses fans mais lui, je ne peux pas.

Dés que ce type a poussé sa première note, il m’a hérissé le poil. Et ça n’a fait qu’empirer.

Son talent (aie! j’ai du mal) de chanteur est peut-être incontestable mais ses mélodies violonneuses me donnent la nausée autant que ses textes lourdingues sur les phénomènes de société propres à émouvoir la fameuse ménagère de TF1.

Et pour arranger le tout, comme il se coltine depuis plus de trente ans tous les problèmes du monde c’est le mec qui fait la gueule tout le temps . S’il se réveillait nain chez Blanche-Neige il serait Grincheux. C’est simple, depuis que je le connais, il tire à longueur d’années la tronche d’un mec à qui on vient de pisser sur les mocassins.

Ces derniers temps, je l’aimais bien comme acteur de théâtre. A condition de ne pas gagner une place gratuite à la tombola d’un centre commercial, il ne me gênait plus. Il suffisait d’éviter « Radio Nostalgie » et certaines après-midi chez Drucker pour en être quasiment débarrassé.

Mais voilà qu’il repique au truc avec un nouveau CD.

Jusque là, j’avais rien entendu de cette galette pour tête de gondole (à ne pas confondre avec tête de con à Dole) mais hier soir je suis tombé sur un clip à la télé. Un truc qu’on regarde jusqu’au bout pour vérifier que la bêtise ne s'en échappe pas.

Le pitch: Sardou, un flic taciturne sur le retour qui tombe sous les coups d’un jeune pervers en BMW dont les ancêtres ne sont sûrement pas natifs de Touraine. On a doit au matin gris, au glas qui résonne, lugubre, tandis qu'une petite fille s’avance lentement pour déposer un ours en peluche sur le cercueil enveloppé d’un drapeau tricolore dans un ultime hommage à l’homme courageux qui a offert sa vie pour la délivrer du mal.

Ça dégouline de pathos. C’est une glu de sous-entendus où les bons sentiments camouflent des idées nauséabondes. C’est un must de connerie !

Non ! Non ! J’en veux pas !

Memories Are Made Of This (1956)

Dean Martin (un vrai crooner, lui...)

Enervé!

En rinçant des verres à 13h53 j’écoutais distraitement à la radio la fin du journal de France Inter. Je m’étais farci un charmant reportage sur les Bonobos du Congo quand est venu le moment culturel avec l’interview d’une chanteuse auteur-compositeur, dont le nom a fait sursauter la mouette qui s’est mis à tousser si fort que j’ai dû la faire sortir. Cette jeune femme s’appelle Emily Loizeau et c’est la première fois que j’en entendais parler. Faut dire que depuis les yéyés et à part quelques grands incontournables, je ne suis pas très friand de l’expression musicale hexagonale et notamment de ce qu’on nomme « la nouvelle chanson française », un label qui me provoque facilement de l’urticaire.

Malgré tout, j’étais prêt à écouter cette nouvelle voix et me faire une opinion. Légèrement sur mes gardes, mais pas tant que ça.

Et voilà que cette Emily, jolie j’imagine, balance au cours de l’entretien que ses influences sont multiples et parmi les gens qu’elle cite, j’entends Randy Newman (mon cœur fait boum-boum) et Vincent Delerm (mon cœur cesse de battre).

Là, j’ai censuré. J’ai tourné le bouton !

Quelque part, je suis sûrement un abruti, mais je pose la question : comment peut-on dans sa tête, dans son univers musical, dans sa discothèque, dans ses mots, bref dans sa vie, faire cohabiter Vincent Delerm avec Randy Newman. ?

J’ai envie de pleurer…

Allez Randy, envoie, je laisse couler !